MADAGASCAR

Pays hors conflit le plus pauvre de la planète, Madagascar  était classé en 2015  154 ^ème  sur 188 à l’Indice de Développement Humain du PNUD. 75% de la population y vit avec moins de 1 dollar par jour et  90% avec moins de 2 dollars.

Le pays connaît depuis plus d’un quart de siècle une crise profonde. La dernière crise politique, qui a frappé l’île en 2009, a engendré une grande désorganisation économique et sociale dans le pays, paupérisant une grande partie  de la population et plus particulièrement les enfants et les jeunes.

Une étude menée par UNICEF en 2014 révèle que 8 enfants sur 10 vivent en dessous du seuil de pauvreté et qu’au-delà de la pauvreté monétaire, les enfants malgaches souffrent de privations multiples, aggravées depuis la crise de 2009 : taux de malnutrition élevé (un des plus forts du monde avec plus 60% d'enfants malnutris dans le pays), faible accès à l'éducation, absence de soins de santé primaire, manque de protection contre la violence ou l’exploitation, etc.

Malgré les efforts accomplis par le Gouvernement, les enfants et les jeunes  demeurent la catégorie la plus vulnérable. Parmi eux, les enfants abandonnés bien sûr, en constante augmentation, et les enfants travaillant et/ou vivant dans la rue, qui sont particulièrement discriminés et exposés aux abus. Selon l'UNICEF et les acteurs de terrain, ce phénomène est en pleine expansion dans les grandes villes depuis la crise, notamment à Antananarivo, où ces enfants sont estimés à près de 4000. La majorité d’entre eux est déscolarisée, vivant de mendicité ou d’activités domestiques.  Certains sont victimes d’exploitation sexuelle. Les familles sont également de plus en plus nombreuses à rejoindre la rue avec leurs enfants.

Concernant l'éducation, sur cette population de moins de 20 ans (soit 11 millions de personnes), 16% n'ont jamais été scolarisés, 40% se sont arrêtés au niveau primaire et seuls 3% atteignent le supérieur.

Quelques chiffres clés