Depuis 2009, Santé Sud Mali intervient auprès du Centre d’Accueil et de Placement Familial (CAPF) de Bamako, seule institution publique d’accueil des enfants abandonnés dans le pays dans le but d’améliorer les conditions de vie des enfants abandonnés/privés de famille, en proposant une prise en charge globale adaptée à leur besoins et en garantissant le respect de leurs droits, leur développement personnel et leur future intégration sociale.
La pouponnière de Bamako accueille aujourd’hui plus de 220 enfants vulnérables, dont une quarantaine d’enfants en situation d’handicap.
L'accompagnement de Santé Sud Mali a permis de mettre en exergue une situation particulièrement alarmante sur les besoins de l’institution et des enfants qu’elle accueille. C’est au regard de ce contexte que le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF) a pris l’initiative de construire un nouveau centre avec une plus grande capacité d’accueil, pour un déménagement prévu courant 2017.
Le Mali dispose d’un seul centre de détention spécifique pour femmes situé en commune VI du District de Bamako précisément à Bollé. Ce centre accueille aussi les filles mineures en conflit avec la loi ou la société. Au départ les bâtiments n’offraient pas la possibilité de séparer les filles mineures et les femmes, contrairement à la volonté politique des autorités maliennes qui promeuvent la séparation des détenus par catégorie et par type de délit. En 2016 la Direction de la Coopération internationale de Monaco a construit, à la demande de la Direction nationale de l’Administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée du Mali, une unité pour les filles mineures. L’unité se compose de 04 cellules, d’un poste de garde, de deux espaces communs, d’un parloir et d’un espace pour les activités de formation. ILLIS Monaco financera l’équipement de l’unité en lits matelas et draps, ainsi que la prise en charge des activités de théâtre thérapeutique pour une durée d’un an. Ce soutien contribuera à améliorer les conditions de détention des mineures incarcérées et à réduire les risques de récidive par la suppression de la cohabitation devenue dangereuse entre les filles mineures et les femmes adultes.
La paralysie cérébrale est un trouble permanent de la fonction motrice et/ou des mouvements qui atteint le cerveau. Elle est la première cause de handicap chez l’enfant au Mali.
Les effets de ce handicap sont souvent combinés à des troubles épileptiques, intellectuels, auditifs, etc.….
Au Mali, le taux de prévalence des personnes en situation d’infirmité cérébrale (IMC) est difficile à évaluer. Les enfants avec IMC sont les plus rejetés à cause des préjugés et des considérations socioculturelles faisant d’eux «des enfants serpents».
L’IMC est généralement due à des incidents prématurés, obstétrical, une asphyxie néonatale ou des maladies pendant la petite enfance comme la méningite et des troubles hydro-électrolytiques.
Les populations les plus touchées selon certaines études menées en 2006, étaient des couches défavorisées avec «42%» de mères analphabètes et « 83,2% » de ménagères ou vendeuses ambulantes.
C’est dans ce contexte d’amélioration de la vie au quotidien que le centre « Père Bernard Verspieren », dans la continuité de ses actions, met en place un projet de formation en réadaptation à base communautaire « RBC » soutenu par ILLIS Monaco.